FEMMES DE LA BIBLE ANCIEN TESTAMENT

LA FEMME DE LOT

Genèse chapitres 18 ; 19 ; 19-15/29 : »Dès l’aube du jour, les anges insistèrent auprès de Lot, en disant : Lève-toi, prends ta femme et tes deux filles qui se trouvent ici, de peur que tu ne périsses dans la ruine de la ville. Et comme il tardait, les hommes le saisirent par la main, lui, sa femme et ses deux filles, car l’Eternel voulait l’épargner ; ils l’emmenèrent et le laissèrent hors de la ville. Après les avoir fait sortir, l’un d’eux dit : Sauve-toi pour ta vie, ne regarde pas en derrière toi et ne t’arrête pas dans toute la plaine ; sauve-toi vers la montagne de peur que tu ne périsses. Lot leur dit : Oh ! non Seigneur ! Voici j’ai trouvé grâce à tes yeux et tu as montré la grandeur de ta miséricorde à mon égard, en me conservant la vie ; mais je ne puis me sauver à la montagne avant que le désastre n’arrive et je périrai. Voici cette ville est proche pour que je m’y refuge et elle est petite. Oh ! que je puisse m’y sauver…n’est-elle pas petite ? ..et que mon âme vive ! et il lui dit : Voici je t’accorde encore cette grâce et je ne détruirai pas la ville dont tu parles. Hâte-toi de t’y réfugier car je ne puis rien faire jusqu’à ce que tu y sois arrivé. C’est pour cela que l’on a donné à cette ville le nom de Tsoar « petit ». Le soleil se levait sur la terre, lorsque Lot entra dans Tsoar. Alors l’Eternel fit pleuvoir du ciel sir Sodome et Gomorrhe du soufre et du feu de par l’Eternel. IL détruisit ces villes, toute la plaine et tous les habitants des villes, et les plantes de la terre. La femme de Lot regarda en arrière et elle devint une statue de sel.Abraham se leva de bon matin pour aller au lieu où il s’était tenu en présence de l’Eternel. Il porta ses regards du côté de Sodome et de Gomorrhe et sur tout le territoire de la plaine ; et voici, il vit s’élever de la terre une fumée, comme la fumée d’une fournaise. Lorsque Dieu détruisit les villes de la plaine, IL se souvint d’Abraham et IL fit échapper Lot du milieu du désastre par lequel il bouleversa les villes où Lot avait établi sa demeure. »

La femme de Lot, habituée à la prospérité, était peut-être plus attachée aux mondanités qu’il n’aurait fallu, et ce ne fut pas bon pour elle. Bien que rien n’indique qu’elle ait participé au péché de Sodome, son histoire implique qu’elle avait appris à le tolérer ; en conséquence son cœur était partagé.  Le choix de son cœur l’a amenée tout droit au jugement plutôt qu’à la pitié, parce qu’elle a repoussé la main tendue de Dieu, qui voulait la sauver. L’histoire de l’épouse de Lot est dramatique, n’est-ce-pas ? On se souvient infiniment moins d’elle pour ce qu’elle était : épouse, mère – que pour ce qu’elle est devenue : une statue de sel. Un simple regard en arrière. Un coup d’œil irrésistible mais interdit, juste pour avoir un aperçu de ce qui se passait ; et elle s’est transformée en sel. Du sel ! Un des produits chimiques les plus communs du monde et des plus employés.

La Terre d’Israël est riche en chlorure de sodium, ce qui explique tant de lieux-dits tels que la Mer Salée communément appelée Mer Morte, la vallée du sel et la ville du sel. C’est probablement simplement en raison de ses dépôts salins, que les Romains ont considéré Israël digne de leur politique de conquêtes. Les Hébreux utilisaient le sel pour assaisonner leur nourriture : »peut-on manger ce qui est fade, sans sel ? » (Job 6-6).  Les femmes en frictionnaient les nouveau-nés ou les baignaient dans l’eau salée : « à la naissance, le jour où tu naquis, ton cordon n’a pas été coupé, tu n’as pas été lavée dans l’eau pour être purifiée, tu n’as pas été frotté avec du sel. ».(Ezéchiel 16-4). Le sel était exigé en appoint à n’importe quel sacrifice d’origine végétale, aux temps de l’Ancien Testament : »tu mettras du sel sur toutes tes offrandes, en oblation.. » (Lévitique 2-13).

Le mot n’est employé que six fois dans tout le Nouveau Testament, et toujours de manière symbolique. Jésus lui-même a dit : »vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors et foulé aux pieds par les hommes » (Matthieu 5-13). Il dira aussi : « ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement…souvenez-vous de la femme de Lot. Celui qui cherchera à sauver sa vie la perdra.. »(Matthieu 17-28/33). Nos actions et nos attitudes peuvent purifier, épurer notre environnement. En tant que disciples du Christ nous sommes aussi des « salières » - nous espérons qu’elles soient bien remplies !- vouées à répandre autour de nous le sel qui donne du goût à cette vie.

Demandons au Seigneur la grâce de ne jamais devenir insensibles à cause de nos inclinations ou d’un quelconque péché ; surtout dans ce monde, dans lequel  nous vivons : il n’est pas rare de rencontrer quelqu’un qui ne se cramponne pas à son petit confort.  Demandons au Seigneur de nous signaler tout attachement excessif ou inconséquent, toute pareille spirituelle qui auraient pu se développer en nous. Disons-Lui que nous voulons être une femme suffisamment libre et obéissante à Ses directives sans tarder ni hésiter !

Souvenons-nous de la femme de Lot !

« Eternel ! Souviens-Toi de Tes compassions et de Ta bienveillance, car elles sont depuis toujours » . Psaume 25-6

Déborah